samedi 13 septembre 2014

Turkmenistan!!


Ah! Le turkmenistan, enfin! J'en avais tellement entendu parler de cette fameuse traversée que j'avais hâte qu'elle commence!
Fameuse car les autorités ne délivrent
qu'un visa de transit de 5 jours.
5 jours pour effectuer un peu moins de 500km.
Sur le papier, ça paraît facile sauf que c'est le désert.
Il est donc quasi impossible de pédaler entre 11h et 16h où les températures au soleil atteignent rapidement un 70 degres celcius! De plus un vent assez fort ,mêlé de sable bien sur, peut se lever.

Voilà pour le menu! Appétissant!

Bien sur en hors-d'oeuvre, il y a les formalités de passages de frontière.
Du côté iranien, on fouille mes sacoches, de peur peut-être que j'aille voler un portrait des mollahs.., puis l'officier regarde ma trousse à pharmacie.
Et là, sympa, il m'explique qu'en Asie centrale, tout médicament contenant de la codeine sont interdits. C'était juste pour m'aider. Un coup de tampon, au revoir l'Iran.

Côté turkmène, ambiance stricte mais amicale, je cerne quand-même un regard roublard dans les yeux des officiers.
Au total, j'aurais 5 personnes à ma guisse, le poste de douane s'arrête pour moi.
Je me sens un peu gêner à la vue des conducteurs de camions qui s'entassent dans la petite salle. Tous pressés avec leurs chargements en provenance de Turquie et d' Iran. Et moi avec mon vélo. Délire.

Après une petite heure et une autre fouille de mes sacoches, je prends la route.
Il est 9h30, il fait déjà 40 degres!

Direction le premier village, j'échange quelle dollars à l'arrière d'une voiture avec une femme et au vue de sa corpulence, je me dis que le taux de change doit être en sa faveur.
Impossible de trouver une fontaine, tout comme une bonbonne de 5 litres d'eau. Je suis obligé d'acheter un pack et de vider les bouteilles une par une dans ma poche à eau. L'épicier m'aidera. Mais quel gâchis...

Il fait super chaud mais je dois rouler. J'ai 110 km à faire pour atteindre la prochaine ville.
Je fais une pause casse croûte, coller à mon vélo, avec mon tarp pour avoir un peu d'ombre.
Je rencontrerai ma première zone d'ombre 4h après.
D'ailleurs je m'y ecroule et je dors 45 min, je crois.
Je comprends comment la chaleur est dangereuse.
Je n'étais pas fatigué mais une fois assis, je me suis endormi!

Peu après,je rencontre deux cyclos, un couple de Sud coréens. Ils finissent la traversée, me donnent quelques infos.
Il est tard, il reste 2 heures de soleil, et beaucoup de kilomètres.
Je terminerai de nuit sur une route complètement défoncée. Je m'arrête à un hôtel pour routier.
11dollars, la chambre, fatigué, j'accepte.
Il me faudra faire le tour de la cuisine et soulever les couvercles pour comprendre le menu! Tout le monde est bien sympa.

Le lendemain, je loupe  mon réveil et part de l'hôtel un peu trop tard, mais la chaleur est tenable.
Je fais la pause déjeuner à Mary, dans un petit resto. Tout le monde est assis par terre sur des tapis et coussins. Je me ferais aider par une table de 4 personnes pour toujours comprendre le menu. Ils me montrent leurs assiettes, je scrute et commande. Lui et lui.ça rigole fort, tout le monde est content. Je mange et roupille un peu.

Le soir, je m'arrête dans un autre resto pour routier et demande si je peux y passer la nuit.pas de souci.
La famille est très sympa. Ils me donnent une petite pièce avec un petit matelas. Ils m'offrent melons et thé en attendant que le resto ouvre.
Après le dîner, le père de famille m'invite chez lui pour prendre une douche. C'est plutôt une sorte de grande gamelle en feraille chauffée par le gaz de manière très artisanale. Une grosse tasse permet de prendre de l'eau et de se rincer. Pour ma part, c'était parfait après avoir cuit au soleil toute la journée.
Puis sa femme m'apporte café et un sauté de poulet! J'ai déjà mangé mais c'est pas grave.
On est assis sur une grande banquette en feraille et en dessous, se trouvent des poussins. La banquette sert de cage aussi. Je vois les poussins et mange du poulet.faut pas être une âme sensible...

Au petit déjeuner, je mangerai des somsas, sorte de chaussons en pâte rempli de viande et oignons.

Maintenant ça devient bien désertique, les dunes de sable apparaissent.
Une voiture s'arrêtera pour me donner une bouteille d'eau fraîche et quelques graines de tournesol.
 Je m'arrête à un autre resto pour être l'abri du soleil. Je parle avec des routiers, ils m'offrent le thé.
Je fais une petite sieste. Prêt à repartir, je m'aperçois que le vent s'est levé, contraire à ma direction. Il est assez fort, et je dois faire 50 km pour atteindre le prochain resto. Je doute et je me dis que je n'y arriverai pas avant la nuit, bref je demande au resto si je peux y passer la nuit finalement. Pas de souci, il me propose de planter la tente derrière le resto. Je ne mettrai que le matelas et passera la nuit à la belle étoile.
Je serai surpris à 5h du mat par un petit 18degres celcius!

Du coup, j'ai pris du retard et je décide de faire une grande étape pour être au plus proche de la frontière uzbek. Le vent s'est calmé.

Je rencontre un troupeau de chameaux.
J'essaye de les doubler mais ceux ci maintiennent un bon 20km/h. J'accélère mais eux aussi et les chameaux me laissent sur place. Dégouté! Ils devaient être à un bon 40 km/h!!! Bref ils finneront par quitter la route et prendre le désert.

Il est 11h et décide de m'arrêter boire un peu d'eau fraîche et un coca dans un petit resto perdu au milieu de nulle part.
Je fais connaissance avec une équipe de la DDE locale, tous complètement ivre à la vodka!! Je me dis qu'il faut mieux filer en vitesse. Il fait très chaud mais il me reste seulement 25 km avant turkmenabat.
Sauf quand repartant mon pneu arrière éclate!! Celui ci avait une belle déchirure sur le côté depuis un moment mais je pensai que ça tiendrait jusqu'à l'uzbekistan. Mais non. Et en plus ici!

Bref, retour au resto pour le changer à l'ombre.
Je suis de nouveau accueilli par l'équipe de la dde!
D'ailleurs l'un d'eux à dû trop forcer sur la vodka, il est racompagner pour une sieste forcée.

Discussion un peu lourdingue avec les gars mais sympathique. D'ailleurs ils m'offrent à manger. Soupe de patate et viande avec piment, par 45 degres à l'ombre, c'est le genre de plat qui fait tomber la température...

Après une petite sieste, je n'en peux plus d'attendre dans ce trou, je reprends la route, il est 16h, il fait 50.

J'arrive finalement à la tombée de la nuit à farap, ville frontière. Je demande si il y a un resto où je peux dormir. Un jeune travaillant dans une épicerie m'invite à dormir chez lui. Je mange au resto puis vers minuit direction sa maison. Je laisse mon vélo au magasin. Un ami à lui nous emmène en voiture à une allure de championnat du monde de rallye!
Là, je rencontre son père, il sort la vodka. Je suis foutu! Après avoir fini la bouteille, on fini par aller dormir. Il est 1h30 du mat, la journée s'achève en fin!!!

Le lendemain direction la frontière, je traverse sur un pont ( exacte copie des ponts des ports artificiels sur la manche pendant la 2nd guerre mondiale) le fleuve qui alimente ou plutôt alimentait la mer d'aral. C'est hallucinant, car le débit est assez fort.

On me fera bien attendre au poste turkmène, puis du côté uzbek, on regardera juste mes médicaments.
Coup de tampon, welcome to Uzbekistan!


Les turkmènes ont été très accueillant, curieux mais pas collant. La nourriture est simple mais copieuse. La police n'a pas été embêtante du tout, au contraire.
Une traversée qui s'est bien passé et plutôt surprenante.


https://picasaweb.google.com/106951843873766302336/Turkmenistan

À+
Ça roule!

5 commentaires:

  1. La codéine, c'est un dopant non ??
    Bisous de Sées et prends soin de toi !

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  2. Ah encore moi, mais une précision très importante : la DDE n'existe plus depuis 2010, Bébert !!!
    Fais un effort.... :D

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    1. on change pas une equipe qui... ;) DDE forever!!
      je me dope a la vodka!! ca donne des ailes...

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  3. Bon courage et bonne route ! ! !

    de la part de Stéphane Rey à Evreux

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