lundi 25 mai 2015

Chine!! 48h de train!


Froid, froid, il fait de plus en plus froid. -15 degrés celcius est devenu la norme.
Je réfléchis longuement à la suite de mon voyage.
Je rencontre Sam, anglais qui voyage à vélo aussi, mais dans le sens opposé. Il me parle de la route, m'indique
qu'elle n'est pas très intéressante et par ce froid...
De plus je voulais traverser la partie ouverte du Tibet, des echos remontants comme autrefois sur la route de la soie me disent que la neige est déjà bien présente et j'apprends par la même occasion que mon visa ne peut être renouvelé qu'une seule fois.
Bref, ça ne s'arrange pas.
Un autre cycliste fait son apparition, un mongol, Mougi, il fait le trajet Ulannbatar-camp base de l'everest!
Il vient de se manger une tempête de neige juste en dessous de Urumqi. Il a rebroussé chemin pour prendre un train.
Du coup, je range de côté mes rêves tibétains et on pars acheter un billet de train.

Après contrôle d'identité, rayons x et bousculades, accompagné de Mougi, je rentre dans la salle d'achat des billets train.

18 comptoirs, 18 files d'attentes, 100 personnes par files. Ah! Ça change de la gare de verneuil sur avre.
Une policière fort charmante m'indiquera que le comptoir 17 parle anglais. Sympa.

Au bout d'un certain temps, j'atteins le comptoir.
Tout les trains sont complets, le temps de trouver un train et d'en discuter avec Mougi, la file d'attente s'impatiente. Je me retourne et voit une centaine de personne de très mauvais poil. Une femme viendra nous aboyer dessous.

Finalement, nous obtenons un billet de train position "debout" pour 48h de voyage! Vive la Chine!.

Maintenant, on doit envoyer nos vélos par le train postal.
Je m'attends à une galère insurmontable.
Et bah non, on rencontre la personne peut être la plus adorable de mon voyage en Chine.
Il s'occupera de tout, remplira des formulaires sans fin, pesage, étiquettes... on aura juste à signer et payer. Il nous dira" c'est un réel plaisir de vous aider".

5 jours après, nous prenons le train, direction Chengdu. 3000km au Sud.
Lors de l'annonce du train, c'est l'hystérie. Les chinois chargés comme des mules courent vers les wagons. Chacun veut mettre ces bagages dans les compartiments.
Et là, c'est marche ou crève. Les agents empoignent leurs sifflets pour calmer les plus féroces.
Je me fais balancer de gauche à droite. La seule issue possible est de rentrer dans la bataille. Pim, pam, poum on passe finalement l'étroit portillon d'accès aux quais.
Ce n'est pas un très beau tableau pour la première puissance mondiale.
D'ailleurs la police me fera éteindre ma caméra vidéo par deux fois...

Je constate que mon billet place"debout" est vraiment debout. Huumm..48h de train... et ça commence déjà à cracher de partout...

Un agent viendra à ma rencontre et me proposera un lit couchette. Je lui fais signe que l'on est deux personnes. Mon ami mongol Mougi avec ses traits asiatiques n'a pas le même traitement de faveur que moi. Mais pas de souci, 2 couchettes sont libres par contre il faut arrêter de filmer. Ok? Ok...

Et voilà, c'est parti.
J'aperçois un bout de la muraille de Chine, la partie la plus ancienne, en terre.

48h après, on arrive à Chengdu, il fait un bon 15 degrés. Nos vélos sont déjà là.
Il m'a manqué.

Ça roule
Aplus.



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