mercredi 15 juillet 2015

Birmanie!! Vers l'Inde!



Nous quittons Rangoun tôt le matin. Nous prenons plein Nord pour atteindre Tamu, l'unique poste de frontière avec l'Inde.

La Birmanie reste très rurale. Les moyens utilisés pour cultiver la terre sont d'une autre époque. Les charrettes sont tirées par des chevaux ou des boeufs.
Des ateliers fabriquent et réparent des roues en bois.
Le bambou est toujours présent.
Des chapeaux aux maisons, le bambou est le matériau principal.

En passant par des petites routes de campagnes, le voyage à vélo reprend de son sens. Hors de sentiers battus, nous intriguons la population et malheureusement la police aussi.
La Birmanie s'ouvre petit à petit mais le flicage reste encore bien d'actualité.
Délateurs, agents de renseignements, immigration, police, on aura eu le droit à toute cette tribu.
Ils sont tous habillés en civil ainsi il est impossible de savoir à qui on parle vraiment. On ne peut faire confiance à personne.
Surtout quand nos intentions sont de trouver un coin pour planter la tente.

Au total, ce sont plus de 6 escortes-filatures à moto qui nous suivront.
Sans compter le contrôle de passeport par l'immigration.
Les policiers se passent le relais entre district.
En règle générale, ils sont très courtois et non agressifs.
Mais cela est une technique pour faire passer la couleuvre.
Ainsi certains policiers, quand je leur annonce que je n'ai pas de passeport ou que l'on va dormir dans les champs, leurs visages deviennent pâles et sombres!

Plus nous approchons de Bagan, plus le nombre de temples et stupas apparaissent.
Nous dormons en guesthouses où il faut négocier fermement pour obtenir un prix correct.
Par fois la police nous attend déjà devant la guesthouse!

Il fait de plus en plus chaud. Les birmans ont mis en place de grands pot en terre cuite remplis d'eau un peu partout dans la campagne. Placés à l'ombre, l'eau reste fraîche.
Sans ce système de point d'eau, il aurai été difficile de traverser la campagne.

Le plus étonnant en Birmanie, ce sont les femmes.
D'une parce qu'elles sont très belles mais surtout parce qu'elles nous regardent et nous sourient! Chose rare depuis le début du voyage.
Avec Mauro, nous faisons un petit concours pour celui qui aura décroché le plus de sourire.
Je crois bien que j'ai gagné..:-)

À Bagan, immense plaine, des temples par centaines. Malgré le tourisme, l'endroit reste fascinant.

Pour nous raccourcir le trajet, nous traversons le fleuve à l'aide d'un petite barque à moteur.
Tôt le matin, nous embarquons, après 20min de traversée, le patron du bateau nous dépose sur la berge, à 100m se trouve un village.

Et d'un seul coup, nous voilà revenu 300 ans en arrière.
Nous poussons nos vélos dans le sable. Tout est fait de bois ou bambou. Les étables à vaches sont l'annexe des maisons.
Les habitants sont surpris de nous voir, comme d'habitude, ça rigole.  Seul quelques motos nous rappellent l'époque dans laquelle nous vivons.

Finalement, nous rattrapons le bitume. Dans un petit village, nous faisons une pause pour boire un thé, nous tombons sur le fredom tea center.
Des photos de----sont accrochées, la tv passe les films du festival des droits de l'homme de Rangoun.
C'est avec plaisir qu'ils me laisseront prendre une photo de l'enseigne.

Notre dernière nuit sera dans une église.
À 60km de la frontière, nous nous arrêtons pour déjeuner.
Un jeune birman nous interpelle, nous sympathisons puis il nous invite à dormir chez lui.
Étonné, je lui demande à maintes reprises si il n'y a aucun problème, il nous répète en continu" no problem".
Donc on accepte son invitation.
Nous allons chez sa tante d'abord, nous faisons une sieste puis nous lavons dans le jardin car sa tante à l'eau courante, c-à-d une pompe manuelle derrière la maison.
Enfin nous allons chez lui où nous rencontrons le reste de la famille. Impeccable. La maison en bambou sur pilotis donne sur l'étable.
20 min plus tard, le téléphone sonne, c'est sa tante.
La police et l'immigration sont chez elle et ils nous attendent de pieds ferme. Avec Mauro, on savait d'avance que l'inévitable était inévitable.
Les policiers ne sont pas très jouasses. L'ambiance n'est pas tendu mais stricte.
Apparemment nous n'avons pas été dénoncé. En fait il s'agit d'un contrôle inopiné de la police.
Même les birmans n'ont pas le droit d'inviter leurs propres amis birmans à dormir chez eux. Il faut demander une autorisation.
Donc la police procède à des contrôles au hasard dans les maisons.
Ce soir là, ils découvrent un italien et un français! Bonne pêche!
Le seul problème, c'est qu'il n'y a pas de guesthouses dans le village! Alors au lieu de nous donner une exceptionnelle autorisation, la police appelle le Pasteur pour nous faire dormir dans l'église! Incroyable!

Nous voilà avec le Pasteur, qui parle parfaitement anglais.
Il nous accueille les bras ouverts. On nous monte 2 lits dans l'église, une autre personne nous emmène à manger.
Le Pasteur nous invite chez lui a prendre le thé.
Nous aurons une très bonne conversation et forte intéressante sur la situation de la Birmanie. À bâton rompu.

À 4h du matin, je sursaute de peur!  une femme est venu prier dans l'église...

Le lendemain, nous disons en revoir à tout le monde.

Tamu, dernier petit déjeuner avec thé au lait et beignets.
J'aperçois encore un crachat rougeâtre sur la route.
Les birmans mâchouillent copieusement des morceaux de noix de bétel. Ça leurs donnent de belles dents rouges. Même le meilleur film de zombie n'arrivent pas à la hauteur de cette horreur.

Voilà , on arrive au fameux "friendship bridge" pont qui relie l'Inde à la Birmanie.


Et c'est parti pour plusieurs mois d'aventures en terre indiennes.

Aplus
Ça roule.









4 commentaires:

  1. Bonjour
    je vois que tu prend gout au voyage,j'ai l'impression que tu fait du rabe;c'est que ça doit être bien
    moi j'ai pris une autre direction car je n'ai pu partir qu'en juin, je suis parti avec Danielle en bateau pour trinidad:2 semaines
    puis 2 semaines en vélo à trinidad et tobago
    puis on a triché en avion de trinidad à bogota puis 3 semaines en colombie
    on devait faire le venezuela mais on a été dissuadé par le climat et la sécurité
    Danielle vient de repartir en france et moi demain matin c'est direction terre de feu
    je fait un blog Pierre à vélo dis moi si tu veux l'adresse
    mon mail:pdecontes@free.fr
    sinon peux tu me dire comment tu fais ta carte avec le plus de détails techniques car je ne suis pas doué dans ce domaine
    sinon le vélo résiste bien? finalement j'acheté un vélo vagabonde plus cher en principe plus résistant

    RépondreSupprimer
  2. salut je cherche à rejoindre l'Inde depuis la Thaïlande .donc passage frontière terrestre entre ces pays mais déjà lors de ma demande de visa on me demande une autorisation spéciale pour le vélo ,. est ce vraiment nécessaire si je demande mon visa sans mentionné le vélo . si lors de contrôle de police on vous as demandé des référence d'agence ou des papiers pour vos velos

    RépondreSupprimer
  3. salut je cherche à rejoindre l'Inde depuis la Thaïlande .donc passage frontière terrestre entre ces pays mais déjà lors de ma demande de visa on me demande une autorisation spéciale pour le vélo ,. est ce vraiment nécessaire si je demande mon visa sans mentionné le vélo . si lors de contrôle de police on vous as demandé des référence d'agence ou des papiers pour vos velos

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Salut, désolé pour la réponse tardive.
      Ne jamais mentionner le vélo lors d'une demande de visa!!
      Ils ne demanderont rien mais j'ai entendu qu'il y une taxe vélo à la frontiere maintenant. Renseigne toi côtéindien si la zone de manipur est ouverte, ça peut changé rapidement là-bas.
      Bonne route!

      Supprimer