jeudi 10 mars 2016

Inde!! Assam! Du thé bien corsé!


C'est donc une marée verte qui nous accueille. Nous traversons d'immenses cultures de thé, impossible de voir la fin des plantations.
Cela donne une ambiance douce sauf que celle-ci est trompeuse. Nous sommes dans l'état de l'Assam. La population, la foule est curieuse, on veut voir nos vélos, on veut voir qui
sont ces deux blancs, on veut voir ce qu'ils mangent et surtout on veut parler avec eux...
D'un coup, nous nous prenons l'Inde en pleine figure. Il faut faire avec.
Mais on étouffe vite.
 À chaque arrêt, ce sont des dizaines de personnes qui viennent à notre encontre.
On était pourtant en Inde avant, Manipur, Nagaland. Mais est ce vraiment !!l'inde?... et voilà ce que l'on découvre, il n'existe pas une Inde mais des Indes.

En descendant vers les plaines et le fleuve Bramaphoutre, nous ferons un bout route avec un jeune indien. Lui aussi en vélo, vélo indien, mono vitesse, soudé, ressoudé, rere soudé, bref ça roule et c'est l'essentiel.
Il achemine des blocs de glace aux petites gargotes qui jalonnent la route.
L'électricité faisant défaut, des grandes glacières font office de réfrigérateur.
Il fait ce petit boulot pour payer ses études, 30-40km par jour et le terrain n'est pas plat.





Dans un village, nous nous arrêtons pour la pause déjeuner.
C'est l'affolement! La vie du village s'arrête.
Une troupe de gens s'affairent devant le petit resto.
Et ainsi pendant tout le repas, on va venir nous voir, faire des photos, regarder ce que l'on mange. Au total pas moins de 30 personnes viendront nous rendre visite.
Dehors c'est pire! On nous attend!! Les indiens sont ébahis devant nos vélos.
Des vitesses!! Oui, nos vélos ont des vitesses! Chose extraordinaire pour un indien.  Nous retrouverons la chaîne complètement tordue après que tout le monde eut appuyé sur nos manettes de changement de vitesses. Il faudra calmer l'ardeur de certains car ne comprenant pas le fonctionnement, ils continuent à appuyer comme des sourds...
Mais tout cela est sous le signe du sourire, on serre des mains en pagaille, la population est contente de voir des étrangers.

Where you go?
On fini par prendre le bon côté des choses, dans cette foule, il y a toujours une personne qui veut nous aider. Les indiens sont comme "google", on lance la question, et on obtient une multitude de réponses après il faut trier.

Un jeune en moto nous demandera de nous arrêter.
C'est la première fois qu'il parle à des étrangers!!
Quand il nous a vu passer, il a pris sa moto pour nous rejoindre.
Impossible de lui refuser quelques minutes de conversation.





Pour aller dans l'état de l'aArunachal Pradesh, il faut un permis, que nous avons.

Étant un peu en avance sur la date d'entrée, nous faisons escale sur l'île de Majuli.

Grande île au milieu du fleuve Bramaphoutre.
Pour y accéder, une sorte de bac, surchargé de motos, nous y dépose.





















Surprise, changement de décor, l'ambiance est calme, personne ne vient nous voir, pas d'attroupement.
Une végétation luxuriante, des oiseaux venus de partout, vaches, singes.
Nous y passerons quatre jours, à siroter du thé avec les vieux du coin.
On assistera à un festival qui consiste à aller faire prendre un bain aux troupeaux de vaches. Quand elles sortent de l'eau, on leur jette des pommes.
Les gamins effectuent des danses traditionnelles de maisons en maisons.

On continue à boire le thé. 
Quelques gars au café voudront essayer nos vélos. Grand moment de rigolade.



La chaine de télévision locale viendra nous interviewer.
Pris de fous rire avec Mauro, on devra s’éloigner l'un de l'autre. Même le journaliste aura du mal à se concentrer.

 Malheureusement l'île de Majuli est en train de disparaître dû au changement climatique. Formée par une accumulation de sable, celui-ci est de nouveau grignoté par le fleuve. Le problème est très mal géré par les pouvoirs publics à tel point que l'île disparaîtra dans moins de 30ans.

Après une pause quasi paradisiaque, nous reprenons la route.
Nous arrêtons dans la bourgade frontière de l'Assam et l'Arunachal Pradesh
Ville complètement déglinguée, nous dînerons dans une gargote digne des contes de pirates. Deux ampoules noircies par la graisse de cuisson font office d'éclairage, bazar en tout genre, des gamelles aussi vieilles que Jérusalem.
 Un cafard me tombera déçu, un mec bourré viendra nous prendre la tête que nous enverrons balader simultanément avec Mauro, injures en italien et français , il a plié bagage vite fait.

Au petit matin se dressent des montagnes vertes, une brume se fraie un chemin.
L'Arunachal Pradesh est devant nous. Sans le savoir une aventure épique commence.

A plus.
Ça roule.




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